L'enquête photographique en Valais (1989 - 2005)

Historique

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Des hommes dans un paysage, 1995

↓ Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais - Martigny

Composée de représentants de l’agriculture, du tourisme, de la protection de l’environnement et des administrations publiques, l’association Nature – Agriculture – Tourisme (NAT), exerce son activité sur l’adret, le coteau de la rive droite entre Savièse et Icogne.

Dans un contexte rendu difficile par les affrontements fréquents entre les milieux écologistes et la population valaisanne, la NAT s’efforce de tisser les liens nécessaires pour faire collaborer ces différents partenaires. Elle lance un projet qui repose sur une vision globale du territoire et tente de rythmer au mieux les pulsions de vie qui animent cet espace.

Initié par la réalisation d’un chemin didactique, – le sentier de l’Adret –, le projet de la NAT se poursuit avec un exercice de vulgarisation chargé de diffuser son message. En collaboration avec les Musées cantonaux, deux expositions sont prévues.

Dans le cadre d’une approche nouvelle des rapports entre l’homme et la nature, l’association tente de baliser des pistes non conventionnelles et de faire prendre conscience de l’interdépendance des personnes et de leurs activités. Comme l’Enquête démontre que la photographie est un bon moyen de réaliser ce pont, la NAT lui confie, en partenariat, la mission de faire le portrait de la région à travers quelques-uns de ses habitants.

Choisies en collaboration avec les responsables de la NAT, vingt personnes sont suivies par quatre photographes: Robert Hofer, Bernard Dubuis, Gilbert Vogt et Jean-Philippe Daulte. Elles appartiennent aux cinq communes partenaires et sont représentatives des différentes activités qui constituent le tissu économique et social de l’adret.

Le rapport entre photographes et photographiés montre la complexité de la démarche. Que faire quand on s’imagine une ressemblance entre les personnes et qu’il faut finir par admettre qu’elles sont uniques dans leurs mouvements, leurs émotions ou leurs attentes? Quel point commun trouver entre une infirmière, un président de commune, un assureur, un vigneron et propriétaire de reines, un horticulteur, une fleuro-cartomancienne, un technicien, un charpentier, un mécanicien, un menuisier, un forestier, un paysan et une communauté ? Et si c’était justement cela, la vérité d’une commune?

Les travaux sont présentés dans quatre lieux d’exposition à Anzère et au Musée d’histoire naturelle de Sion.