L'enquête photographique en Valais (1989 - 2005)

Historique

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Un programme d’action

↓ Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais - Martigny

La gestion de ces premières expériences abouties est riche d’enseignements pour le bureau de l’Enquête. Elles lui confirment le bien-fondé des principes qu’il défend et qui s’articulent autour de la liberté laissée au photographe de traiter son sujet avec son savoir-faire et sa sensibilité tout en respectant les contraintes techniques fixées au départ.

A l’intention des photographes intéressés, l’Enquête arrête, le 21 novembre 1991, un programme d’action qui rappelle ses objectifs, définit son champ d’activités, pose ses principes de fonctionnement et fixe les règles en matière d’archivage et de mise en valeur des documents commandés.

Le but de l’Enquête photographique étant de donner l’image la plus exhaustive possible du Valais à la veille de l’an 2000 (1989-2000), aucun sujet n’est exclu a priori. Cependant, comme le travail a, par définition, une vocation documentaire, les photographes veilleront, au-delà de leur vision et de leur approche personnelles des sujets, à la lisibilité de leurs œuvres.

Deux types de sujets entrent dans le champ d’activités: les sujets de grande envergure ou thèmes de fond et les sujets ponctuels liés à des événements. Les premiers s’organisent autour de rubriques telles que paysages, âges de la vie, monde du travail, loisirs et culture, transports et communications, vie sociale, etc. Les sujets ponctuels sont liés à un événement; ils se greffent évidemment sur ceux de grande envergure.

Organisation et fonctionnement -Tous les photographes professionnels peuvent participer à l’Enquête photographique. Une fois leur projet agréé et délimité par le bureau de coordination, ils ont toute liberté pour traiter leur sujet. Ils remettent à l’Enquête, en plusieurs étapes, les résultats de leur travail. Ils réalisent, en définitive, un tirage d’exposition qui est considéré comme un original et conservé comme tel. L’Enquête acquiert le droit de l’utiliser, dans le cadre de ses activités. L’auteur conserve ses négatifs ainsi que les droits qui lui sont liés.

Le fonctionnement de l’Enquête est assuré par un bureau de coordination habilité à prendre les décisions et à conseiller les photographes dans le choix de leurs sujets. Le bureau organise le travail, gère les fonds de l’Enquête, recherche les collaborateurs, sélectionne les images avec les auteurs et en organise l’archivage dans le cadre du fonds qui est déposé au Centre valaisan du film.

Traitement technique et archivage – Pour des raisons esthétiques et techniques et afin d’assurer la pérennité des œuvres, l’Enquête choisit le noir et blanc. Les tirages d’exposition sont réalisés en respectant les normes techniques en vigueur. Exécutés sur du papier baryté, ils sont traités pour une conservation de longue durée. Les indications précises et complètes sont portées par le photographe sur les documents, ce qui permettra une utilisation optimale par la suite.

Mise en valeur - L’Enquête photographique s’efforce de valoriser ses travaux. Pour l’immédiat, il s’agit de faire prendre conscience à tous les milieux des richesses et de la complexité des réalités valaisannes. Dans ce sens, les travaux contribuent à nuancer la perception, souvent manichéenne, que l’on a du canton.

Une telle entreprise ne se justifie que si ses résultats sont largement diffusés. Conscients de cette nécessité et misant sur le fait que ce projet est, à ce jour et sous cette forme, unique en Suisse, les responsables entendent lui donner une large publicité. Des expositions régulières présentent l’état d’avancement de l’Enquête ou des thèmes particuliers. Elles circulent et s’intègrent aux manifestations organisées par le bureau de coordination ou par des tiers.