L'enquête photographique en Valais (1989 - 2005)

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Au fil de l’eau, 1994

↓ Jean-Henry Papilloud, directeur de la Médiathèque Valais - Martigny

Comme Le Valais et vous, Au fil de l’eau est né d’un anniversaire. En 1994, l’Energie Ouest Suisse fête ses 75 ans. Pour marquer cet événement, la direction d’EOS décide d’offrir des cadeaux divers et utiles à ses partenaires des cantons romands. Pour le Valais, ce ne sera ni une installation technique, ni une construction, mais un regard sur lui-même. En collaboration avec les Forces motrices valaisannes, la société décide d’évoquer ses racines valaisannes et de rendre hommage, au-delà de ses préoccupations quotidiennes, aux métiers de l’eau et à ceux qui les exercent.

L’Enquête relève le défi et lance un grand projet pour aborder sous différents angles le monde de l’eau qui lui apparaît vaste et complexe. En effet, si «l’eau est bien le lien le plus vivant qui relie les hommes à la nature […], elle est devenue si naturelle à notre environnement que la conscience même de son importance nous échappe parfois […]. Contre cette habitude qui anesthésie la pensée et le regard, six photographes ont entrepris de montrer que l’eau pouvait encore surprendre et qu’on la trouvait dans la vie et les pensées de beaucoup de personnes. Ils nous invitent à découvrir non pas un inventaire exhaustif de lieux et de situations, mais une approche personnelle d’un sujet qu’ils ont choisi. Ils montrent que photographier aujourd’hui sur le thème de l’eau ne conduit pas à l’uniformité. Dans les paysages marqués ou non par l’intervention humaine – vus par Eddy Mottaz, Jean-Claude Brutsch et Thomas Andenmatten, – dans les portraits – réalisés par Robert Hofer – , ou dans les reportages – effectués par Bernard Dubuis et Bertrand Rey –, le lien avec l’eau est évident ou suggéré, ténu ou incontournable. A côté des renseignements objectifs qu’ils apportent, les travaux laissent voir, en filigrane, les idées et les sentiments des photographes. Ils reflètent aussi ce qui intéresse les Valaisans d’aujourd’hui et rendent compte d’une époque où, par volonté ou nécessité, le dialogue entre l’homme et la nature doit tendre vers l’équilibre» [3].

Accompagné d’une sélection de photographies historiques tirées des archives valaisannes, les travaux de l’Enquête sont présentés durant tout l’été dans l’Usine EOS de Fully, dont c’est la première grande utilisation culturelle. Un catalogue, mis en pages par Marie-Antoinette Gorret, présente une sélection des œuvres. L’exposition est ensuite à l’affiche du centre culturel La Poste de Viège du 2 novembre au 10 décembre 1994.